La subjectivité énonciative et la constitution d’identités dans le discours de la revue féministe La vie en rose
DOI:
https://doi.org/10.1590/1981-5794-1405-3Palavras-chave:
Avortement, Énonciation, Subjectivité, Identité, Pouvoir,Resumo
La question de l’avortement au Québec suscite encore aujourd’hui des discussions sur sa légalité ainsi que sur le droit des femmes de décider d’avorter. En ce sens, cet article a comme objectif de faire l’analyse d’un éditorial de la revue féministe La vie en rose publié en 1982, en réponse à la lettre antiavortement des évêques, écrite en 1981. À partir des considérations de Kerbrat-Orecchioni concernant l’énonciation et la subjectivité, nous faisons une analyse discursive afin de comprendre comment l’énonciation contribue à la constitution des identités et de saisir comment la subjectivité produit une argumentation dans ces discours. En outre, nous adoptons les notions d’identité de Stuart Hall et de pouvoir de Michel Foucault pour comprendre comment la constitution des sujets dans le langage et dans le contexte socio-historique de production des énoncés rend possible la description des relations de pouvoir exercées entre les féministes, l’Église, l’État et les médecins. Cette analyse nous permet de conclure à la production d’identités multiples pour les femmes, dont l’objectif est de faire résistance face au pouvoir d’institutions hégémoniques.
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