La fin de Satan, de Victor Hugo
une réécriture mythique
Palavras-chave:
Mythes, Valeurs révolutionnaires, Satan, Victor HugoResumo
Dans cet article nous contemplons le mythe en tant qu’un système de langage et pensée indissociable de la forme poétique afin d’examiner la réécriture mythique dans La Fin de Satan (1886), de Victor Hugo. Considérant la revivification du mythe dans la modernité, surtout dans la littérature romantique, nous constatons la proposition hugolienne de réécriture des mythes – comme la venue du Messie, l’apocalypse biblique qui raconte la victoire du bien sur le mal, la légende prométhéenne du proscrit – en les assemblant à des valeurs révolutionnaires modernes comme la liberté, l’égalité et le combat contre la tyrannie. Le personnage de Satan, issu de la tradition judéo-chrétienne, est représenté dans l’oeuvre comme la victime d’une punition disproportionnée et comparé à Prométhée, le titan de la mythologie grecque. Hugo présente l’image du proscrit Lucifer en tant que quelqu’un soumis à l’injustice de la sanction du Créateur. Le châtiment excessif imposé par Dieu est le responsable du mal universel dans la mesure où l’archange déchu se sent lésé et, en cherchant sa réparation à travers la vengeance, engendre le mal démesuré contre n’importe quelle créature. Ce mal sera exterminé au moment où Satan sera pardonné : le pardon le réhabilitera et rétablira l’équilibre universel.
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