SÉMIOTIQUE DE L’ACTION: TEXTUALISATION ET NOTATION
DOI:
https://doi.org/10.21709/casa.v12i1.7117Palavras-chave:
Pratique, Texte, Textualisation, Enonciation, Notation.Resumo
Notre texte porte sur des questions méthodologiques que nous considérons comme non encore résolues en sémiotique, et notamment sur les instruments qui pourraient se révéler comme plus ou moins pertinents en vue d’une analyse des pratiques. Nous allons dans un premier temps reparcourir le débat concernant la relation entre une épistémologie du texte et une épistémologie de la pratique, ainsi que la question de l’énonciation (énonciation énoncée, énonciation en acte, praxis énonciative) qui traverse différents niveaux de pertinence de l’analyse. Nous proposerons dans un deuxième temps le concept de textualisation comme lieu de médiation entre texte et pratique : les textualisations (photographies, vidéos, prises de notes) permettraient de contrôler le déploiement de la pratique qui est, de son côté, éphémère et insaisissable. Dans un troisième temps nous réfléchirons sur la question de savoir comment les différentes textualisations peuvent se transposer mutuellement à travers un « croisement diagrammatisant » produisant une autre sorte de médiation entre pratique et analyse : la notation. Cette dernière ne possède pas le même statut des textualisations produites in vivo : elle fonctionne plutôt comme une reconstruction ex-post de la totalité de la pratique mettant en scène les évènements saillants ainsi que la grammaticalisation des gestes et des échanges. Plus généralement, l’objectif de ce texte est de nous interroger sur les objets légitimes de la sémiotique : quels sont les objets qu’elle peut se donner, sans trahir un principe d’immanence qui a caractérisé la sémiotique textuelle et sans rester enfermée dans une condition qui la rend inapte à analyser les pratiques et à répondre aux questionnements de l’actualité sociale et de l’orientation de la recherche en sciences humaines?Downloads
Publicado
21/07/2014
Edição
Seção
Artigos
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