Bernard, Bouvard et Pécuchet

Auteurs

  • Benjamin Gagnon Chainey Doctorant en Littératures de langue française. UM – Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département des Littératures de langue française. Montréal – Québec – Canada. H3T 1N8

Mots-clés :

Bouvard et Pécuchet, Gustave Flaubert, Claude Bernard, Médecine, Littérature française du XIXe siècle, Épistémologie,

Résumé

Au cours du XIXe siècle, communément reconnu par l’Histoire comme le «Siècle des Savants», les triomphes médico-scientifiques se multiplient. Suivant la parole du célèbre physiologiste français, Claude Bernard, affirmant dans son Introduction à la médecine expérimentale «que la médecine se dirige vers sa voie scientifique définitive» (BERNARD, 1865, p. 6), les médecins et leurs apprentis délaissent graduellement l’autorité livresque des traités de médecine et les aléas de leur intuition subjective, dans l’effort d’investir – pour de bon ? – la rigueur de l’objectivité scientifique. Or l’épreuve de la réalité apporte avec elle son lot d’ambivalences et de contradictions, donnant à penser que la «conversion anatomoclinique » promue par Bernard ne soit pas aussi «définitive» que prévue. Le présent article mettra en lumière ces paradoxales (re)conversions médico-littéraires au XIXe siècle, dans le chapitre médical de Bouvard et Pécuchet, de Gustave Flaubert, publié à titre posthume en 1881, en mettant en tension l’histoire de la médecine, telle que pensée par le chirurgien français Jean-Charles Sournia, et la perspective médico-expérimentale de Claude Bernard, contemporain de Flaubert et de ses copistes passionnés.

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Publiée

23/01/2019

Numéro

Rubrique

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